Ne pouvant faire en
sorte que ce qui est juste fût
fort, on a fait que
ce qui est fort fût juste.
Pascal, Pensées.
Pris dans le feu de la tourmente de la révolution scolaire, le proviseur, joueur de golf ou joueur de bridge, doit occuper deux places contradictoires. Il est pris entre les exigences de sa fonction administrative –agir au nom de – et son aspiration à imaginer qu’il appartient aux happy fews. Il y a de quoi installer le désordre dans les têtes. De ce point de vue, l’histoire récente du lycée Auguste Blanqui est, au moins à deux égards, exemplaire :
a) « En matière pénale, les plaintes avec constitution de partie civile sont un instrument idéal de menace, couramment utilisé dans le monde des affaires pour faire céder un concurrent... » (V. Turcey, L’horreur juridique, Plon, 2002, p.174).
b) En matière de droit administratif, le style même de « contrat de partenariat » très en vogue aujourd’hui exonère les chefs d’établissement à s’y soumettre. A la fin, on se retrouve toujours dans l’illégalité.
Et, en même temps qu’un vrai désordre s’installe dans la réalité. On y voit in vivo se réaliser un grand projet pour l’école.
Gilbert Molinier