To: <moliniergilbert@noos.fr>

Subject: Stéfanini

 

Cher Monsieur, je prends bonne note de vos réflexions.

 

Sachez toutefois que je suis Chroniqueur judiciaire: mon travail consiste à relater les audiences auxquelles j'assiste. Le sort des prévenus après le jugement m'importe guère.

 

D'autres journalistes "couvrent" l'actualité du Conseil d'Etat: c'est à eux de s'interroger sur l'avenir de M. Stéfanini au sein de cette honorable institution. De même, le service Politique analysera les décisions de M. Juppé, poursuivi dans le même dossier, quant à la présidence de l'UMP,  à une entrée au gouvernement ou à un retrait de la vie publique, après que le tribunal aura rendu sa décision - que je retranscrirai à l'intention des lecteurs du Figaro.

 

La charge de M. Stéfanini au Conseil d'Etat ne me préoccuperait que si, par exemple, il avait utilisé cette fonction pour ralentir le cours de la justice, ou impressionner ses juges ce qui, à ma connaissance, n'est pas le cas.

 

Je vous invite, en revanche, à écrire à M. Denoix de Saint-Marc pour lui faire part de vos intéressantes et légitimes considérations.

 

Avec mes salutations distinguées.

Stéphane Durand-Souffland