Paris, le 07 octobre 2004
ATTACHEZ VOS GODASSES
Cette affaire suit la requête n°234271 déposée auprès du Conseil d’Etat demandant annulation de la circulaire ministérielle 2001-53 parue au BOEN, pubiée le 5 avril 2001 intitulée « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire ». Elle précède la requête n° 13896/03 déposée devant la cour européenne des droits de l’homme qui, elle aussi fut rejetée.
Dans la formation de jugement, nous l’apprîmes plus tard, figurait M. Patrick Stéfanini.
Quelques mois plus tard encore, nous apprîmes que celui-ci, avait été mis en examen dans l’affaire dite des emplois fictifs de la mairie de Paris.
Plus tard encore, le tribunal correctionnel de Nanterre le condamnait en première instance à une peine de douze mois de prison avec sursis.
Il n’en continua pas moins à siéger dans les formations de jugement de la haute assemblée.
Surpris, nous nous enquîmes auprès de journalistes (Le Monde, Le Figaro, Libération, L’Humanité, Le Nouvel observateur, Le Point, L’Express, Le Canard enchaîné…) de leur oubli. Aucun ne signala dans ses comptes rendus du procès Juppé que l’un des accusés était juge au Conseil d’Etat. On imagine qu’au moment où M. Patrick Stéfanini fut appelé à la barre et où il déclina son nom et ses titres professionnels, dans un même mouvement, tous ensemble, les journalistes présents s’inclinèrent pour rattacher leurs godasses. Aucun, sinon, M. Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur judiciaire au Figaro ne prit le temps de nous répondre.
Il reste que le juge Patrick Stéfanini continue de juger.
Nous faisons ici un compte rendu de ces échanges épistolaires passionnants.
Molinier Gilbert